LA VOIX DE BROME-MISSISQUOI

Faire cohabiter l’homme et la nature

La région Brome-Missisquoi tient à son identité. Là où la nature occupe le premier plan, les élus prennent les moyens de mieux encadrer tout futur développement, comme vous pourrez le lire dans cette édition spéciale. Nous partageons également avec vous des initiatives et des portraits de personnes inspirantes. Bonne lecture!

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Les milieux naturels au cœur d’un grand chantier

Quels sont les milieux naturels sur le territoire de Brome-Missisquoi? Quels enjeux représentent-ils? Comment peut-on concilier les activités humaines dans ces écosystèmes? Quelles stratégies s’imposent pour les protéger? Depuis deux ans, un grand chantier est en cours à la MRC pour conserver les milieux humides, hydriques et forestiers. Pour y parvenir, une cinquantaine d’actions ont été ciblées et seront mises en œuvre sur une période de 10 ans.

Les milieux humides, hydriques et forestiers sont au coeur du plan régional des milieux naturels.

Les milieux humides, hydriques et forestiers sont au coeur du plan régional des milieux naturels.

Les milieux humides, hydriques et forestiers sont au coeur du plan régional des milieux naturels.

Les milieux humides, hydriques et forestiers sont au coeur du plan régional des milieux naturels.

Les milieux humides, hydriques et forestiers sont au coeur du plan régional des milieux naturels.

Les milieux humides, hydriques et forestiers sont au coeur du plan régional des milieux naturels.

Ce travail de longue haleine découle d’une obligation gouvernementale. La Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques exige de la part des MRC l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan des milieux humides et hydriques sur leur territoire. La MRC Brome-Missisquoi a poussé la démarche plus loin en incluant les milieux forestiers, explique Nacim Khennache, urbaniste et coordonnateur du service de la gestion du territoire.

Les milieux humides, hydriques et forestiers sont donc au cœur de la démarche. «Ce sont des atouts naturels qui sont caractéristiques de notre région. C’est au cœur de l’identité de notre territoire. On veut être résilient face aux changements climatiques, être en mode solution, renchérit Valérie-Anne Bachand, conseillère en aménagement et en stratégies de conservation à la MRC Brome-Missisquoi. Le rêve qui est souhaité est d’assurer et de maintenir un territoire dynamique et naturel.»

Portrait du territoire

Plusieurs étapes ont été franchies jusqu’ici, à commencer par le portrait du territoire. «La MRC avait déjà acquis beaucoup de données à cause de son caractère dynamique. On a également bénéficié des données de l’organisme GéoMont. On est partis avec énormément de données par rapport à d’autres territoires. Ça a amené un beau défi d’arrimage, car on en avait beaucoup à prendre en compte», expose Mme Bachand.

Une cartographie des enjeux a été réalisée.

Une cartographie des enjeux a été réalisée.

La connectivité des milieux naturels a aussi fait l’objet de collecte d’informations. «On a donné un mandat à l’externe pour voir où étaient les grands corridors, les noyaux d’habitats. Ça nous permet d’avoir une trame du réseau de connectivité. Ça a été un intrant très important», indique M. Khennache. «On est au cœur des montagnes vertes, poursuit sa collègue. Tout ce grand corridor est stratégique. Dans ces montagnes, il y a encore de grandes forêts qui sont encore intactes. Et plus c’est grand, plus c’est en santé.»

Tourisme durable

Le caractère touristique de la MRC et l’accessibilité à la nature ont aussi été considérés. «On veut s’assurer d’une utilisation durable de notre territoire», indique Valérie-Anne Bachand. Un sondage réalisé auprès de la population a d’ailleurs confirmé l’importance de l’accès à la nature pour son bien-être.

Une démarche parallèle, en collaboration avec le Centre local de développement de Brome-Missisquoi, prendra forme à la suite de l’obtention d’une subvention en lien avec le tourisme durable. «On veut prendre en compte la question du tourisme. Il y a une surfréquentation de certains sites. On veut voir comment on pourrait avoir d’autres accès, bonifier les attraits naturels. Ces activités-là, comment peut-on les réaliser en n’affectant pas les écosystèmes?», soulève la conseillère en aménagement et en stratégies de conservation.

Deux sondages, des ateliers de consultation et un diagnostic des milieux naturels ont également été réalisés dans le cadre de ce grand exercice qui mènera à la conservation des milieux humides, hydriques et forestiers. Les prochaines étapes sont celles de l’engagement de la conservation et la stratégie de conservation. Une cinquantaine d’actions ont été ciblées et font partie du plan qui sera réalisé sur une période de 10 ans.

Valérie-Anne Bachand, conseillère en aménagement et en stratégies de conservation à la MRC Brome-Missisquoi, et Nacim Khennache, urbaniste et coordonnateur du service de la gestion du territoire. LAVOIXDELEST/Alain Dion

Valérie-Anne Bachand, conseillère en aménagement et en stratégies de conservation à la MRC Brome-Missisquoi, et Nacim Khennache, urbaniste et coordonnateur du service de la gestion du territoire. LAVOIXDELEST/Alain Dion

Travail d’équipe

«Nos objectifs doivent être clairs. Les actions pourront évoluer dans le temps, explique Nacim Khennache. Notre première action forte, c’est la gouvernance, la collaboration territoriale. On doit assurer une cohérence des projets. On a un rôle de concertation.» Car les organismes et les intervenants sont nombreux.

«Cette première action est de se doter d’une table des partenaires associés aux milieux naturels, de les regrouper pour assurer une mise en œuvre, que ce soit collaboratif et concerté, ajoute Mme Bachand. Cette table-là permettra d’améliorer la gouvernance et de s’assurer que la mise en place du plan ne repose pas que sur nos épaules. On va travailler en équipe.»

Les démarches ont permis d’établir que la qualité et la quantité d’eau, la biodiversité, les paysages et l’accessibilité sont les principaux enjeux. Les actions à mettre en œuvre concerneront la réglementation et la planification, l’acquisition de connaissances, l’accompagnement et la mobilisation, et des projets d’intervention. Le tout devra permettre une conciliation des usages.

Implication citoyenne

Le travail ne reposera pas uniquement sur les intervenants et les organismes impliqués habituellement dans la conservation des milieux naturels. Bien sûr, des actions seront insérées dans le schéma d’aménagement de la MRC, mais la population sera elle aussi invitée à jouer un rôle pour faire la différence. «On veut une adhésion, fait valoir Mme Bachand. C’est un plan fort pour la suite des choses pour s’assurer que cette vision-là nous permette d’être résiliant face aux changements climatiques. La population est vraiment importante.»

Une panoplie d’outils permettra d’obtenir la participation des citoyens, notamment en favorisant une approche volontaire. Ils pourraient entre autres être invités à collaborer à l’inventaire des milieux ou s’impliquer dans la démarche de toponymie, cite-t-elle en exemple. «Je pense qu’on peut aider les propriétaires s’ils veulent faire de la mise en valeur. On va les outiller», dit-elle.

Une campagne de communication permettra de faire connaître à la fois les milieux naturels et les actions qui seront déployées pour les conserver. Des journées d’information, sous la forme de kiosques, seront aussi prévues.

Des outils seront aussi offerts aux organismes de conservation et aux inspecteurs municipaux. «On veut même développer un coffre à outils pour les municipalités pour les aider à aller plus loin dans leurs démarches de mise en valeur ou pour créer une nouvelle aire protégée par exemple», explique Valérie-Anne Bachand.

«C’est un point de départ pour mieux s’organiser et être plus résilients face aux changements climatiques, en donnant un meilleur accès aux milieux naturels, résume M. Khennache. Ça permet de mieux planifier, mieux organiser et de travailler ensemble.»

Les milieux humides, hydriques et forestiers sont au coeur du plan régional des milieux naturels.

Les milieux humides, hydriques et forestiers sont au coeur du plan régional des milieux naturels.

Les milieux humides, hydriques et forestiers sont au coeur du plan régional des milieux naturels.

Les milieux humides, hydriques et forestiers sont au coeur du plan régional des milieux naturels.

Les milieux humides, hydriques et forestiers sont au coeur du plan régional des milieux naturels.

Les milieux humides, hydriques et forestiers sont au coeur du plan régional des milieux naturels.

Ce travail de longue haleine découle d’une obligation gouvernementale. La Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques exige de la part des MRC l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan des milieux humides et hydriques sur leur territoire. La MRC Brome-Missisquoi a poussé la démarche plus loin en incluant les milieux forestiers, explique Nacim Khennache, urbaniste et coordonnateur du service de la gestion du territoire.

Les milieux humides, hydriques et forestiers sont donc au cœur de la démarche. «Ce sont des atouts naturels qui sont caractéristiques de notre région. C’est au cœur de l’identité de notre territoire. On veut être résilient face aux changements climatiques, être en mode solution, renchérit Valérie-Anne Bachand, conseillère en aménagement et en stratégies de conservation à la MRC Brome-Missisquoi. Le rêve qui est souhaité est d’assurer et de maintenir un territoire dynamique et naturel.»

Portrait du territoire

Plusieurs étapes ont été franchies jusqu’ici, à commencer par le portrait du territoire. «La MRC avait déjà acquis beaucoup de données à cause de son caractère dynamique. On a également bénéficié des données de l’organisme GéoMont. On est partis avec énormément de données par rapport à d’autres territoires. Ça a amené un beau défi d’arrimage, car on en avait beaucoup à prendre en compte», expose Mme Bachand.

Une cartographie des enjeux a été réalisée.

Une cartographie des enjeux a été réalisée.

La connectivité des milieux naturels a aussi fait l’objet de collecte d’informations. «On a donné un mandat à l’externe pour voir où étaient les grands corridors, les noyaux d’habitats. Ça nous permet d’avoir une trame du réseau de connectivité. Ça a été un intrant très important», indique M. Khennache. «On est au cœur des montagnes vertes, poursuit sa collègue. Tout ce grand corridor est stratégique. Dans ces montagnes, il y a encore de grandes forêts qui sont encore intactes. Et plus c’est grand, plus c’est en santé.»

Tourisme durable

Le caractère touristique de la MRC et l’accessibilité à la nature ont aussi été considérés. «On veut s’assurer d’une utilisation durable de notre territoire», indique Valérie-Anne Bachand. Un sondage réalisé auprès de la population a d’ailleurs confirmé l’importance de l’accès à la nature pour son bien-être.

Une démarche parallèle, en collaboration avec le Centre local de développement de Brome-Missisquoi, prendra forme à la suite de l’obtention d’une subvention en lien avec le tourisme durable. «On veut prendre en compte la question du tourisme. Il y a une surfréquentation de certains sites. On veut voir comment on pourrait avoir d’autres accès, bonifier les attraits naturels. Ces activités-là, comment peut-on les réaliser en n’affectant pas les écosystèmes?», soulève la conseillère en aménagement et en stratégies de conservation.

Deux sondages, des ateliers de consultation et un diagnostic des milieux naturels ont également été réalisés dans le cadre de ce grand exercice qui mènera à la conservation des milieux humides, hydriques et forestiers. Les prochaines étapes sont celles de l’engagement de la conservation et la stratégie de conservation. Une cinquantaine d’actions ont été ciblées et font partie du plan qui sera réalisé sur une période de 10 ans.

Valérie-Anne Bachand, conseillère en aménagement et en stratégies de conservation à la MRC Brome-Missisquoi, et Nacim Khennache, urbaniste et coordonnateur du service de la gestion du territoire. LAVOIXDELEST/Alain Dion

Valérie-Anne Bachand, conseillère en aménagement et en stratégies de conservation à la MRC Brome-Missisquoi, et Nacim Khennache, urbaniste et coordonnateur du service de la gestion du territoire. LAVOIXDELEST/Alain Dion

Travail d’équipe

«Nos objectifs doivent être clairs. Les actions pourront évoluer dans le temps, explique Nacim Khennache. Notre première action forte, c’est la gouvernance, la collaboration territoriale. On doit assurer une cohérence des projets. On a un rôle de concertation.» Car les organismes et les intervenants sont nombreux.

«Cette première action est de se doter d’une table des partenaires associés aux milieux naturels, de les regrouper pour assurer une mise en œuvre, que ce soit collaboratif et concerté, ajoute Mme Bachand. Cette table-là permettra d’améliorer la gouvernance et de s’assurer que la mise en place du plan ne repose pas que sur nos épaules. On va travailler en équipe.»

Les démarches ont permis d’établir que la qualité et la quantité d’eau, la biodiversité, les paysages et l’accessibilité sont les principaux enjeux. Les actions à mettre en œuvre concerneront la réglementation et la planification, l’acquisition de connaissances, l’accompagnement et la mobilisation, et des projets d’intervention. Le tout devra permettre une conciliation des usages.

Implication citoyenne

Le travail ne reposera pas uniquement sur les intervenants et les organismes impliqués habituellement dans la conservation des milieux naturels. Bien sûr, des actions seront insérées dans le schéma d’aménagement de la MRC, mais la population sera elle aussi invitée à jouer un rôle pour faire la différence. «On veut une adhésion, fait valoir Mme Bachand. C’est un plan fort pour la suite des choses pour s’assurer que cette vision-là nous permette d’être résiliant face aux changements climatiques. La population est vraiment importante.»

Une panoplie d’outils permettra d’obtenir la participation des citoyens, notamment en favorisant une approche volontaire. Ils pourraient entre autres être invités à collaborer à l’inventaire des milieux ou s’impliquer dans la démarche de toponymie, cite-t-elle en exemple. «Je pense qu’on peut aider les propriétaires s’ils veulent faire de la mise en valeur. On va les outiller», dit-elle.

Une campagne de communication permettra de faire connaître à la fois les milieux naturels et les actions qui seront déployées pour les conserver. Des journées d’information, sous la forme de kiosques, seront aussi prévues.

Des outils seront aussi offerts aux organismes de conservation et aux inspecteurs municipaux. «On veut même développer un coffre à outils pour les municipalités pour les aider à aller plus loin dans leurs démarches de mise en valeur ou pour créer une nouvelle aire protégée par exemple», explique Valérie-Anne Bachand.

«C’est un point de départ pour mieux s’organiser et être plus résilients face aux changements climatiques, en donnant un meilleur accès aux milieux naturels, résume M. Khennache. Ça permet de mieux planifier, mieux organiser et de travailler ensemble.»

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Un parc nature ouvre ses portes à Bedford

Des millions de tonnes de calcaire concassé plus tard, deux collines verdoyantes agrémentent le site d’un nouveau parc nature. Cet écrin écologique permettra aux citoyens alentour de profiter d’un lieu ressourçant et familial. Il garantira également à l’entreprise Graymont, maître d’oeuvre du projet, la poursuite de ses activités d’extraction.

LAVOIXDELEST/JESSY BROWN

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Au début de la décennie 2010, Graymont, spécialisée dans la production de chaux (issue de la transformation du calcaire), voyait le futur de l’usine de Bedford hypothéqué par un lourd fardeau : 32 millions de tonnes d’ardoise — pierre résultant du processus d’extraction du calcaire et non valorisable pour l’entreprise —, à se demander quoi en faire.

L’idée est alors venue d’empiler des tonnes d’ardoise noire, de les verdir pour en faire trois collines, puis de les intégrer dans un tout : un parc récréotouristique affublé d’un grand espace vert. Un enjeu d’entreposage a ainsi mené à une solution originale.

«Cela permet d’assurer la pérennité de l’entreprise pour plusieurs décennies», se réjouit Alexandre Renaud, directeur de l’usine Graymont de Bedford.

Aujourd’hui, c’est mission accomplie, du moins en partie. L’ouverture au public du parc récréotouristique est prévue le 21 juin prochain, et comprendra un chalet d’accueil, des sentiers pédestres, un amphithéâtre, des glissades, un module de jeux pour enfants et des jeux d’eau.

«Cela permet d’assurer la pérennité de l’entreprise pour plusieurs décennies», se réjouit Alexandre Renaud, directeur de l’usine Graymont de Bedford.

Aujourd’hui, c’est mission accomplie, du moins en partie. L’ouverture au public du parc récréotouristique est prévue le 21 juin prochain, et comprendra un chalet d’accueil, des sentiers pédestres, un amphithéâtre, des glissades, un module de jeux pour enfants et des jeux d’eau.

La population approuve

«Si la communauté n’avait pas voulu du projet lors de la consultation publique de 2012, on ne serait pas allés de l’avant», rappelle Claudia Houde, porte-parole du projet Héritage et ex-directrice générale de l’usine de Bedford.

Claudia Houde, ex-directrice de l’usine Graymont, est de l’aventure depuis les tout débuts. Elle est à même de mesurer l’ampleur de ce qui a été réalisé. LAVOIXDELEST/ALAIN DION

Claudia Houde, ex-directrice de l’usine Graymont, est de l’aventure depuis les tout débuts. Elle est à même de mesurer l’ampleur de ce qui a été réalisé. LAVOIXDELEST/ALAIN DION

Il a fallu par exemple acquérir des terrains, les municipalités partenaires — Bedford, Canton de Bedford et Stanbridge Station — ont dû adopter ou modifier des règlements municipaux existants, et des travaux d’intervention environnementale ont été menés pour compenser la perte de milieux humides et obtenir les certificats d’autorisation du ministère de l’Environnement du Québec.

C’est un maudit beau projet!
Claudia Houde, porte-parole et ex-directrice de l'usine Graymont de Bedford.

Ainsi, pour compenser la perte de deux petits cours d’eau désormais recouverts par les deux premières collines, deux nouveaux ruisseaux sont apparus, alimentés par les eaux de pompage de la carrière — la qualité de l’eau est vérifiée —, et se jettent dans le ruisseau Meigs, lui-même tributaire de la rivière aux Brochets.

Sous le stationnement, à l’entrée du parc, un bassin de rétention récupère les eaux pluviales.

«Des fossés collecteurs et des bassins de sédimentation ont été installés pour capter les eaux de ruissellement, de même que différents mécanismes de collecte de sédiments (barrières et trappes); un programme de suivi en continu et d’échantillonnage est aussi en place pour s’assurer de l’intégrité du système hydrique», peut-on lire sur le site internet du projet Héritage, d’ailleurs extrêmement riche en détails sur le projet.

Même si Mme Houde a remis en avril dernier le flambeau de la direction générale de l’usine de Bedford à Alexandre Renaud — il dirige également celle de Marbleton, à Dudswell en Estrie —, elle est restée en première ligne de ce projet.

«C’est comme si mon petit bébé devenait un adulte, s’enorgueillit-elle. Le pourrai dire à mes petits enfants : “C’est grand-maman qui a fait ça.”»
Claudia Houde, porte-parole et ex-directrice de l'usine Graymont de Bedford

Environ 10 000 arbres ont été plantés jusqu’ici, dont des chênes, des érables et des peupliers, en plus de différents types de conifères.

Alexandre Renaud, directeur de l'usine de Bedford depuis le mois d'avril, posant devant la section des jeux pour enfants du nouveau parc nature. LAVOIXDELEST/JESSY BROWN

Alexandre Renaud, directeur de l'usine de Bedford depuis le mois d'avril, posant devant la section des jeux pour enfants du nouveau parc nature. LAVOIXDELEST/JESSY BROWN

Lien avec la communauté

Un comité de suivi ancré dans la communauté, auquel participaient des citoyens, des représentants des municipalités partenaires et des représentants de Graymont a tenu le 24 avril dernier sa 21e réunion. «Le comité de suivi a apporté beaucoup d’enthousiasme au projet», reconnaît Érik Simard, coordonnateur du projet Héritage chez Graymont.

Le parc jouxte par ailleurs un nouvel ensemble résidentiel de 32 unités a été aménagé de concert avec la Ville de Bedford sur la nouvelle rue Alcée-Rocheleau. Graymont s’est occupée du lotissement du terrain et de l’ouverture des rues, prenant à sa charge le coût du prolongement des infrastructures d’aqueduc.

LAVOIXDELEST/JESSY BROWN

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Au début de la décennie 2010, Graymont, spécialisée dans la production de chaux (issue de la transformation du calcaire), voyait le futur de l’usine de Bedford hypothéqué par un lourd fardeau : 32 millions de tonnes d’ardoise — pierre résultant du processus d’extraction du calcaire et non valorisable pour l’entreprise —, à se demander quoi en faire.

L’idée est alors venue d’empiler des tonnes d’ardoise noire, de les verdir pour en faire trois collines, puis de les intégrer dans un tout : un parc récréotouristique affublé d’un grand espace vert. Un enjeu d’entreposage a ainsi mené à une solution originale.

«Cela permet d’assurer la pérennité de l’entreprise pour plusieurs décennies», se réjouit Alexandre Renaud, directeur de l’usine Graymont de Bedford.

Aujourd’hui, c’est mission accomplie, du moins en partie. L’ouverture au public du parc récréotouristique est prévue le 21 juin prochain, et comprendra un chalet d’accueil, des sentiers pédestres, un amphithéâtre, des glissades, un module de jeux pour enfants et des jeux d’eau.

«Cela permet d’assurer la pérennité de l’entreprise pour plusieurs décennies», se réjouit Alexandre Renaud, directeur de l’usine Graymont de Bedford.

Aujourd’hui, c’est mission accomplie, du moins en partie. L’ouverture au public du parc récréotouristique est prévue le 21 juin prochain, et comprendra un chalet d’accueil, des sentiers pédestres, un amphithéâtre, des glissades, un module de jeux pour enfants et des jeux d’eau.

La population approuve

«Si la communauté n’avait pas voulu du projet lors de la consultation publique de 2012, on ne serait pas allés de l’avant», rappelle Claudia Houde, porte-parole du projet Héritage et ex-directrice générale de l’usine de Bedford.

Claudia Houde, ex-directrice de l’usine Graymont, est de l’aventure depuis les tout débuts. Elle est à même de mesurer l’ampleur de ce qui a été réalisé. LAVOIXDELEST/ALAIN DION

Claudia Houde, ex-directrice de l’usine Graymont, est de l’aventure depuis les tout débuts. Elle est à même de mesurer l’ampleur de ce qui a été réalisé. LAVOIXDELEST/ALAIN DION

Il a fallu par exemple acquérir des terrains, les municipalités partenaires — Bedford, Canton de Bedford et Stanbridge Station — ont dû adopter ou modifier des règlements municipaux existants, et des travaux d’intervention environnementale ont été menés pour compenser la perte de milieux humides et obtenir les certificats d’autorisation du ministère de l’Environnement du Québec.

C’est un maudit beau projet!
Claudia Houde, porte-parole et ex-directrice de l'usine Graymont de Bedford.

Ainsi, pour compenser la perte de deux petits cours d’eau désormais recouverts par les deux premières collines, deux nouveaux ruisseaux sont apparus, alimentés par les eaux de pompage de la carrière — la qualité de l’eau est vérifiée —, et se jettent dans le ruisseau Meigs, lui-même tributaire de la rivière aux Brochets.

Sous le stationnement, à l’entrée du parc, un bassin de rétention récupère les eaux pluviales.

«Des fossés collecteurs et des bassins de sédimentation ont été installés pour capter les eaux de ruissellement, de même que différents mécanismes de collecte de sédiments (barrières et trappes); un programme de suivi en continu et d’échantillonnage est aussi en place pour s’assurer de l’intégrité du système hydrique», peut-on lire sur le site internet du projet Héritage, d’ailleurs extrêmement riche en détails sur le projet.

Même si Mme Houde a remis en avril dernier le flambeau de la direction générale de l’usine de Bedford à Alexandre Renaud — il dirige également celle de Marbleton, à Dudswell en Estrie —, elle est restée en première ligne de ce projet.

«C’est comme si mon petit bébé devenait un adulte, s’enorgueillit-elle. Le pourrai dire à mes petits enfants : “C’est grand-maman qui a fait ça.”»
Claudia Houde, porte-parole et ex-directrice de l'usine Graymont de Bedford

Environ 10 000 arbres ont été plantés jusqu’ici, dont des chênes, des érables et des peupliers, en plus de différents types de conifères.

Alexandre Renaud, directeur de l'usine de Bedford depuis le mois d'avril, posant devant la section des jeux pour enfants du nouveau parc nature. LAVOIXDELEST/JESSY BROWN

Alexandre Renaud, directeur de l'usine de Bedford depuis le mois d'avril, posant devant la section des jeux pour enfants du nouveau parc nature. LAVOIXDELEST/JESSY BROWN

Lien avec la communauté

Un comité de suivi ancré dans la communauté, auquel participaient des citoyens, des représentants des municipalités partenaires et des représentants de Graymont a tenu le 24 avril dernier sa 21e réunion. «Le comité de suivi a apporté beaucoup d’enthousiasme au projet», reconnaît Érik Simard, coordonnateur du projet Héritage chez Graymont.

Le parc jouxte par ailleurs un nouvel ensemble résidentiel de 32 unités a été aménagé de concert avec la Ville de Bedford sur la nouvelle rue Alcée-Rocheleau. Graymont s’est occupée du lotissement du terrain et de l’ouverture des rues, prenant à sa charge le coût du prolongement des infrastructures d’aqueduc.

Une fête intergénérationnelle couronnée de succès à Sutton

Jeunes et moins jeunes ont été nombreux à se réunir à l’occasion de la première Fête des générations de Sutton, le 13 mai. Ce rassemblement était l’occasion rêvée de partager, d’échanger et de tisser des liens entre les uns et les autres.

«C’est un succès»
estime Milaré Turgeon, coordonnatrice de l’événement.

Après les années pandémiques, le comité de parents de l’école de Sutton, dont est membre Mme Turgeon, cherchait une façon de créer un grand rassemblement réunissant les enfants, les parents et les grands-parents. Bref, un rendez-vous s’adressant à toute la communauté suttonnaise.

«On a été invité à se joindre à la Table de développement des communautés du pôle Sutton et Abercorn pour organiser un événement de bienveillance. Notre idée et leur mission allaient vraiment bien ensemble. Ils voyaient qu’on pourrait prendre le lead, faire avancer le projet, et générer un événement», résume Mme Turgeon.

D’emblée, l’idée était d’offrir un repas autour duquel tout le monde se rassemblerait. Des dizaines de familles ont répondu à l’appel. L’équipe de Racine pop, un organisme à but non lucratif qui oeuvre en sécurité alimentaire et qui assure le service de cafétéria à l’école primaire, a cuisiné 300 plats de spaghetti végétarien. Des tables ont été réparties sous les chapeaux pour offrir deux services de 150 plats.

La coordonnatrice de la Fête des générations, Milaré Turgeon.

La coordonnatrice de la Fête des générations, Milaré Turgeon.

Un marché dédié au troc était aussi de la fête. L’objectif était de permettre aux enfants d’échanger un objet qui leur appartenait ou qu’ils avaient confectionné sans avoir à demander d’argent à leurs parents. Des membres de la FADOQ étaient également présents et avaient des objets à échanger avec les plus jeunes. Des plantes, des boutures, des livres, des plats cuisinés et des bijoux ont notamment fait l’objet de transactions au plus grand plaisir des participants!

«Il y avait beaucoup de monde au marché de troc. Les enfants ont embarqué. Les parents aussi. Les enfants, même si parfois le premier échange ne leur convenait pas, ils continuaient à échanger jusqu’à ce qu’ils obtiennent ce qu’ils souhaitaient», expose la coordonnatrice de la Fête.

L’objectif de réunir toutes les générations à un même endroit a donc été atteint.

Histoire de mettre les jeunes en appétit, la journée a commencé avec la lecture du conte Le jardin de la joie, qui est d’ailleurs la source d’inspiration de la Fête des générations, explique Milaré Turgeon. Des airs musicaux ont aussi agrémenté le rassemblement tout au long de la journée grâce à la prestation de quelques artistes.

Des organismes qui siègent au sein de la Table de développement des communautés étaient de la fête. L’école d’art de Sutton a notamment offert des ateliers de création aux enfants, tandis que le Jardin des enfants de Sutton a animé l’activité «baby gym» pour faire bouger les familles. Deux entreprises de Sutton sont aussi associées pour le prêt de vélos aux jeunes, et aux moins jeunes, sur la pumptrack de l’école.

Enfin, les bénévoles du Parc d’environnement naturel de Sutton (PENS) ont profité de l’occasion pour dévoiler une nouvelle chaise destinée aux personnes à mobilité réduite qui pourront découvrir les sentiers.

«C’est un succès»
estime Milaré Turgeon, coordonnatrice de l’événement.

Après les années pandémiques, le comité de parents de l’école de Sutton, dont est membre Mme Turgeon, cherchait une façon de créer un grand rassemblement réunissant les enfants, les parents et les grands-parents. Bref, un rendez-vous s’adressant à toute la communauté suttonnaise.

«On a été invité à se joindre à la Table de développement des communautés du pôle Sutton et Abercorn pour organiser un événement de bienveillance. Notre idée et leur mission allaient vraiment bien ensemble. Ils voyaient qu’on pourrait prendre le lead, faire avancer le projet, et générer un événement», résume Mme Turgeon.

D’emblée, l’idée était d’offrir un repas autour duquel tout le monde se rassemblerait. Des dizaines de familles ont répondu à l’appel. L’équipe de Racine pop, un organisme à but non lucratif qui oeuvre en sécurité alimentaire et qui assure le service de cafétéria à l’école primaire, a cuisiné 300 plats de spaghetti végétarien. Des tables ont été réparties sous les chapeaux pour offrir deux services de 150 plats.

La coordonnatrice de la Fête des générations, Milaré Turgeon.

La coordonnatrice de la Fête des générations, Milaré Turgeon.

Un marché dédié au troc était aussi de la fête. L’objectif était de permettre aux enfants d’échanger un objet qui leur appartenait ou qu’ils avaient confectionné sans avoir à demander d’argent à leurs parents. Des membres de la FADOQ étaient également présents et avaient des objets à échanger avec les plus jeunes. Des plantes, des boutures, des livres, des plats cuisinés et des bijoux ont notamment fait l’objet de transactions au plus grand plaisir des participants!

«Il y avait beaucoup de monde au marché de troc. Les enfants ont embarqué. Les parents aussi. Les enfants, même si parfois le premier échange ne leur convenait pas, ils continuaient à échanger jusqu’à ce qu’ils obtiennent ce qu’ils souhaitaient», expose la coordonnatrice de la Fête.

L’objectif de réunir toutes les générations à un même endroit a donc été atteint.

Histoire de mettre les jeunes en appétit, la journée a commencé avec la lecture du conte Le jardin de la joie, qui est d’ailleurs la source d’inspiration de la Fête des générations, explique Milaré Turgeon. Des airs musicaux ont aussi agrémenté le rassemblement tout au long de la journée grâce à la prestation de quelques artistes.

Des organismes qui siègent au sein de la Table de développement des communautés étaient de la fête. L’école d’art de Sutton a notamment offert des ateliers de création aux enfants, tandis que le Jardin des enfants de Sutton a animé l’activité «baby gym» pour faire bouger les familles. Deux entreprises de Sutton sont aussi associées pour le prêt de vélos aux jeunes, et aux moins jeunes, sur la pumptrack de l’école.

Enfin, les bénévoles du Parc d’environnement naturel de Sutton (PENS) ont profité de l’occasion pour dévoiler une nouvelle chaise destinée aux personnes à mobilité réduite qui pourront découvrir les sentiers.