
Manèges, attractions et jeux d’adresse ponctueront l’été à Saint-Césaire, lors d’une fête foraine qui animera la ville. Ça bouge également ailleurs sur le territoire de cette municipalité, entre autres à l’école Paul-Germain-Ostiguy, où les initiatives vertes se multiplient, comme en témoigne le contenu de cette édition spéciale. Bonne lecture !


Une grande fête foraine pour célébrer l’été
Paraît-il qu’on n’a pas vu de fête foraine à Saint-Césaire depuis fort longtemps... La municipalité compte bien y remédier en remettant cette sympathique attraction à son calendrier estival.

Le coordonnateur aux événements culturels, sportifs et communautaires à la Ville de Saint-Césaire, Benjy Martin. Photo : Stéphane Champagne
Le coordonnateur aux événements culturels, sportifs et communautaires à la Ville de Saint-Césaire, Benjy Martin. Photo : Stéphane Champagne
Du 10 au 13 août prochain, manèges, attractions et jeux d’adresse occuperont le vaste terrain laissé vacant depuis la démolition de l’aréna Guy-Nadeau, rue Saint-Michel.
Le coordonnateur aux événements culturels, sportifs et communautaires à la Ville, Benjy Martin, explique que les installations couvriront près de 75 000 pieds carrés. «Ça correspond à 80% des manèges de l’exposition agricole de Saint-Hyacinthe.»
Ce dernier rappelle qu’il a été embauché il y a près de deux ans pour développer le volet culturel et alimenter l’offre d’activités à Saint-Césaire. Directeur technique et directeur de tournée pour de nombreux artistes québécois depuis quelques décennies, M. Martin en connaît un bout sur l’organisation d’événements. L’idée d’une fête foraine s’est vite imposée dans son esprit... pour des raisons bien personnelles.
«Je suis né en Europe de parents issus du monde du spectacle. Quand j’allais retrouver mon père en France l’été, il y avait toujours dans les villes de banlieue une fête foraine quelque part. Ç'a marqué ma jeunesse. Je passais mes journées à m’amuser dans les fêtes foraines. Ça fait partie de mes plus beaux souvenirs d’enfance, raconte-t-il. Et j’avais envie de faire vivre ça aux gens d’ici.»
Quelques appels plus tard, il concluait une entente avec la compagnie québécoise Fun Show Amusement, qui a accepté de s’arrêter quatre jours à Saint-Césaire.
«Si ça fonctionne bien, ce sera une activité récurrente. Je veux que les gens viennent à Saint-Césaire et qu’ils nous découvrent», ajoute M. Martin, qui espère attirer les enfants, leurs familles et «faire sortir les ados de chez eux pour qu’ils s’amusent». «C’est un peu comme ce qu’on retrouve à La Ronde.»
Le choix du site n’est d’ailleurs pas fortuit. Non loin de la route 112, bien à la vue des automobilistes, et plutôt éloigné des résidences, l’endroit était parfait pour tenir ce genre d’événement en après-midi et en soirée, note M. Martin.
Ce dernier précise par ailleurs que pour la municipalité, la venue de cette fête n’implique aucune dépense, car l’organisation est aux frais du promoteur.
L’entrée sur le site sera gratuite. Des frais s’appliqueront pour participer aux jeux d’adresse et profiter des manèges.



L’école PGO, au cœur d’une révolution verte
L’organisme Lab22 a trouvé un terreau fertile à l’école Paul-Germain-Ostiguy (PGO). Sous l’impulsion de ce laboratoire d’innovations sociales et environnementales, une flopée d’initiatives ont été mises de l’avant pour enraciner le développement durable dans le quotidien de l’école secondaire, de ses élèves et du personnel.

L'école secondaire PGO, à Saint-Césaire, est engagée dans une transition écologique. Elle est accompagnée dans le projet par l'organisme Lab22. Sur la photo, des membres du personnel de l'école, ainsi que des élèves qui participent aux différents comités mis en place. Photo Stéphane Champagne
L'école secondaire PGO, à Saint-Césaire, est engagée dans une transition écologique. Elle est accompagnée dans le projet par l'organisme Lab22. Sur la photo, des membres du personnel de l'école, ainsi que des élèves qui participent aux différents comités mis en place. Photo Stéphane Champagne
Et le résultat est tangible. Non seulement les règles des 3 RV (réduction à la source, réemploi, recyclage et valorisation) ont été ajoutées aux autres apprentissages, mais les saines habitudes de vie se sont également frayées un chemin jusqu’à la cafétéria de l’établissement scolaire de Saint-Césaire.
«D’ici 10, 20 et 30 ans, ce sont les jeunes qui seront les leaders de nos communautés (Rougemont, Sainte-Brigide-d’Iberville, Saint-Paul-d’Abbotsford, Saint-Césaire et Ange-Gardien), explique le directeur de l’école, Serge Gobat. Si pendant leur passage à PGO, on a réussi à les sensibiliser suffisamment pour que l’environnement ait réellement un poids lorsqu’ils prendront des décisions, on aura peut-être fait en sorte que notre petit coin de pays ait une longueur d’avance par rapport à l’environnement. »

Le directeur de l'école PGO, Serge Gobat, se réjouit des différents projets mis en place au cours des derniers mois. Photo : Stéphane Champagne
Le directeur de l'école PGO, Serge Gobat, se réjouit des différents projets mis en place au cours des derniers mois. Photo : Stéphane Champagne
PGO est une des 18 écoles secondaires retenues l’an dernier par l’organisme à but non lucratif Lab22, financé notamment par le Secrétariat à la jeunesse du Québec, afin de bénéficier d’un accompagnement pour soutenir la transition écologique. D’une durée de trois ans, la démarche, entreprise l’an dernier, se terminera en 2024.
« On a pour mission d’interpeller la population, et plus précisément les jeunes, sur les enjeux sociaux et environnementaux qu’on connaît aujourd’hui pour réussir à générer des transformations positives et passer à l’action», explique Philippine Loth. Celle-ci accompagne les élèves et le personnel de PGO tout au long du projet, à titre de conseillère à la transition écologique.

Contrairement à ce que d'aucuns peuvent penser, la gestion des déchets n'est pas acquise. De nouveaux îlots de poubelles ont été mis en place afin d'assurer un meilleur tri. Photo : Stéphane Champagne
Contrairement à ce que d'aucuns peuvent penser, la gestion des déchets n'est pas acquise. De nouveaux îlots de poubelles ont été mis en place afin d'assurer un meilleur tri. Photo : Stéphane Champagne
Récup, arbres et salade
La démarche a été lancée l’an dernier de manière très concrète avec l’analyse du contenu des poubelles, afin de valider leur «taux de contamination». «Le taux est assez élevé dans les écoles qu’on accompagne, relève Philippine Loth. Il est d’à peu près 80%. Ce qui veut dire que si le sac noir faisait 10 kilos, il y a huit kilos qui ne sont pas au bon endroit et pourraient être recyclés ou compostés, par exemple.»
Repenser la gestion des déchets est ainsi une des premières actions mises de l’avant à PGO. «On pensait que c’était acquis déjà. Mais ça ne l’est pas complètement», ajoute la conseillère à la transition écologique.
Des activités ont en outre été organisées pour offrir une seconde vie aux vêtements, avec la tenue ponctuelle d’une friperie, où tous (élèves et membres du personnel) sont invités à donner au suivant les vêtements qu’ils ne portent plus. Les items qui ne trouvent pas preneurs sont offerts au Centre d’action bénévole local.
Même principe avec le matériel scolaire. Un «atelier vide-casier» a été organisé en juin 2022, au terme de l’année scolaire. Cartables, stylos, étui à crayons et autres cahiers encore en bon état ont été récupérés, puis offerts au début de la présente année scolaire. «Ça a été un grand succès, se réjouit Serge Gobat. On a passé tout ce qu’on avait ramassé.»
Depuis quelques semaines, l’alimentation saine et locale est en outre en vedette à la cafétéria, ajoute le directeur de l’école. Des salades repas sont inscrites au menu quotidien, en collaboration avec le traiteur Le triangle du gourmet. Pour rendre les verdures encore plus alléchantes, elles sont offertes au coût de 5 $, plutôt qu’au prix réel de 8,50 $. L’école subventionne la différence, souligne M. Gobat. Le même exercice sera bientôt réalisé avec des soupes-repas.

Des salades-repas sont offertes quotidiennement à la cafétéria de l'école, à prix d'amis, grâce à une subvention de l'école. À ce jour, l'initiative est très populaire, selon le directeur. Photo : Stéphane Champagne
Des salades-repas sont offertes quotidiennement à la cafétéria de l'école, à prix d'amis, grâce à une subvention de l'école. À ce jour, l'initiative est très populaire, selon le directeur. Photo : Stéphane Champagne
Autre geste posé : le club botanique a apporté une touche de verdure à quelques endroits, avec l’ajout de plantes d’intérieur. Et l’extérieur de l’école n’est pas en reste, puisqu’une centaine d’arbres et d’arbustes seront mis en terre par des élèves au printemps, pour compenser entre autres l’abattage des frênes, rendu nécessaire par la présence de l’agrile du frêne (un insecte ravageur). Des subventions ont pu être obtenues pour la plantation des végétaux, souligne le directeur.
Mobilisation
Philippine Loth, du Lab 22, se rend à l’école une fois par mois pour suivre l’ensemble des projets. « On ne pensait pas réussir à en faire autant, relève le directeur. Nous sommes bien fiers. »
La mobilisation est le nerf de la guerre dans cette transition écologique, dit Mme Loth. Si certains élèves ont déjà une préoccupation environnementale, ce n’est pas le lot de tous. «C’est difficile de mobiliser de jeunes adolescents qui ont déjà plein de choses à gérer dans leur vie, reconnaît-elle. (...) Mais il faut que ça vienne d’eux, plutôt qu’on arrive avec des solutions toutes faites.»
Lors de l’implantation du projet de Lab22 l’an dernier, un bilan carbone de l’école a été réalisé. La démarche sera répétée l’an prochain, afin de mesurer les progrès parcourus. Un plan d’action quinquennal a également été établi, afin que le projet puisse se poursuivre lorsque l’accompagnement de Lab22 se terminera.
L’école PGO fait partie de la première cohorte, mise de l’avant par le Lab22, pour cette transition écologique. Un deuxième groupe a été démarré cette année, de sorte que 32 écoles québécoises sont désormais engagées dans cette démarche écoresponsable. «On pense que nos élèves vont avoir un effet de contamination positive à l’intérieur des familles», lance Serge Gobat.

Un premier plan stratégique
La mission d’une municipalité est d’assurer à ses citoyens des services de qualité en matière d’aménagement, de voirie et de loisirs, entre autres. Certaines d’entre elles assurent ces tâches en fonction de certaines orientations, identifiées par le conseil municipal ou les citoyens eux-mêmes. Saint-Césaire est du lot.
Pour Saint-Césaire, la priorité reste toujours d’assurer des services de qualité aux citoyens. «On ne réinvente pas notre mission», mentionne Isabelle François, directrice générale de la municipalité.
Cependant, le plan stratégique peut dicter certaines orientations concernant la gestion des ressources de la municipalité. Un des principaux défis est de conjuguer la réalité urbaine et la vocation rurale du territoire.

«Il s’agit d’une première initiative de la sorte dans l’histoire récente de Saint-Césaire», indique Isabelle François, directrice générale de la municipalité. Photo : Stéphane Champagne
«Il s’agit d’une première initiative de la sorte dans l’histoire récente de Saint-Césaire», indique Isabelle François, directrice générale de la municipalité. Photo : Stéphane Champagne
La réalisation du plan stratégique sera bientôt finalisée. Le document sera présenté au conseil municipal dans les prochaines semaines puis entrera en vigueur au début de l’été.
La directrice générale indique qu’il est trop tôt pour donner un énoncé de vision, qui dictera les objectifs de la municipalité à long terme. Cependant, elle affirme que la gestion durable et la protection des ressources seront au cœur des cibles à atteindre.
Pour les cinq prochaines années
Pour en arriver là, la Ville de Saint-Césaire a mandaté la firme d’experts-conseils Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT) pour mettre sur pied un plan stratégique venant à échéance en 2027.
«Il s’agit d’une première initiative de la sorte dans l’histoire récente de Saint-Césaire. Nous avons commencé les démarches au printemps 2022. Au fil du processus, il y a eu des rencontres avec les entreprises, les organismes, les élus et les employés municipaux, entre autres», indique Isabelle François.
RCGT, qui a un volet spécifique aux municipalités, a dressé un portrait de la municipalité, afin de la comparer aux autres villes de la MRC de Rouville, mais également à celles de la province. Plusieurs éléments qui sautent aux yeux, comme la vocation agricole de Saint-Césaire, ont été soulevés.
Quelques barrières au développement de la municipalité, comme le manque de terrains disponibles, la population vieillissante, ainsi que le taux de diplomation et le revenu des citoyens en dessous de la moyenne, ont attiré l’attention des responsables de la firme.
Engagement satisfaisant
Le point culminant de la collecte de données a été la consultation publique tenue en novembre dernier. Plus d’une centaine de personnes y étaient présentes pour présenter leur vision de la municipalité, mais aussi pour identifier les forces et les faiblesses de la ville d’un peu plus de 6000 âmes.
«En toile de fond, il y avait le dossier de l’aréna. Certains citoyens s’y sont présentés pour se faire entendre, mais on a été agréablement surpris de l’engagement des gens, qui ont à cœur la municipalité», commente Mme François.
L’important tissu communautaire de Saint-Césaire a été soulevé comme étant une force de la municipalité par ses citoyens. Les gens apprécient également la quiétude et la qualité de vie du territoire.
La protection de l’environnement a été un des éléments clés des préoccupations des résidents sondés. «Le niveau de responsabilisation est très fort. Les gens sont engagés et dynamiques. C’est un des leviers avec lesquels on veut travailler», souligne la directrice générale.
Parmi les points négatifs nommés par les Césairois figure l’esthétisme de la route 112, notamment l’absence de verdure. Mme François indique que l’administration municipale n’a pas été surprise par cette problématique et que le dossier sera considéré au cours des prochaines années.
À cet effet, 3 840 000 $ sont prévus en investissement par la Ville de Saint-Césaire pour le réaménagement de cette artère importante en 2025.
«Les gens apprécient leur municipalité et en sont fiers. Oui, il y a le conseil municipal qui dicte certaines orientations, mais la participation citoyenne est primordiale. Ce sont les gens qui font vivre la municipalité», soutient Mme François.
Démarrage réussi pour le transport collectif Axel
Les sceptiques qui doutaient de la pertinence d’un service de transport collectif à la demande dans la MRC de Rouville ont été confondus.
En vigueur depuis six mois, le projet pilote Axel «a démarré en flèche», indique Patrice Deneault, conseiller en transport actif et collectif à la MRC.
«C’est un succès, et plus qu’on pensait, dit-il. Pour moi, c’est mission accomplie.»
Le service a répondu à 280 demandes de transport en moyenne par mois depuis son implantation, soit davantage que ce qu’espéraient la MRC et le Centre d’action bénévole (CAB) de Saint-Césaire, son partenaire dans cette aventure et point d’ancrage d’Axel.

Le préfet de la MRC de Rouville et maire de Sainte-Angèle-de-Monnoir, Denis Paquin, la directrice générale du Centre d’action bénévole de Saint-Césaire Karine Tremblay et le conseiller en transport actif et collectif à la MRC, Patrice Denault, lors du lancement du service Axel en octobre 2022. Photo : Alain Dion
Le préfet de la MRC de Rouville et maire de Sainte-Angèle-de-Monnoir, Denis Paquin, la directrice générale du Centre d’action bénévole de Saint-Césaire Karine Tremblay et le conseiller en transport actif et collectif à la MRC, Patrice Denault, lors du lancement du service Axel en octobre 2022. Photo : Alain Dion
Récemment, le mois de mars 2023 a battu tous les records avec 321 transports. Une augmentation due, entre autres, à l’utilisation d’une plateforme informatique qui permet de faire de meilleurs jumelages.
«On perd ainsi moins de temps», explique M. Deneault.
Car comme il s’agit d’un service de transport collectif et non de taxi, rappelle-t-il, plusieurs personnes peuvent se trouver à partager la même camionnette.
Refus
Or, tout n’est pas rose au royaume blanc et turquoise d’Axel. Comme la demande est grande et que le service, budget oblige, ne compte pour l’instant que trois chauffeurs et deux camionnettes, une demande de transport sur deux est refusée.
Un trajet à la dernière minute est aussi théoriquement possible, mais de façon générale les transports doivent être réservés deux semaines d’avance.
Les plages horaires disponibles ne sont également que celles qui sont le plus ensoleillées : de 7h à 17h du lundi au jeudi, et de 8h à midi le vendredi.
Des lacunes qui pourraient être corrigées, dit le conseiller en transport actif et collectif. Patrice Deneault aimerait offrir du transport en soirée, le vendredi après-midi ainsi que le week-end.
Les responsables planchent également sur une modification juridique qui permettrait à la MRC d’accéder à des subventions qui assureraient la pérennité de ce projet pilote d’un an.
Consulter d’autres MRC qui offrent un type de transport collectif a aussi permis aux responsables de voir ce qui fonctionne ailleurs. La prise d’appel, par exemple, pourrait se faire au CAB plutôt qu’être donnée en sous-traitance.

Tout n’est pas encore ficelé pour l'amélioration du service Axel, mais Patrice Deneault souligne que «il y a de moins en moins de brume devant nous». Photo : Alain Dion
Tout n’est pas encore ficelé pour l'amélioration du service Axel, mais Patrice Deneault souligne que «il y a de moins en moins de brume devant nous». Photo : Alain Dion
Formule
Tout n’est pas encore ficelé, mais Patrice Deneault souligne qu’«il y a de moins en moins de brume devant nous».
«Ça prend la meilleure formule possible pour qu’on soit capable de continuer ce service-là, dit-il. La phase 2 devrait répondre encore plus aux besoins.»
Et ils sont indéniables, précisait la directrice du CAB de Saint-Césaire, Karine Tremblay, en octobre dernier.
Avant Axel, «il y avait très peu d’accessibilité au transport» pour les personnes sans voiture dans la MRC de Rouville, alors que cela «doit être une priorité pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale».
«Ça répond à un besoin urgent de notre clientèle», dit-elle.
Patrice Deneault a bon espoir que le service accessible via Internet, application mobile et téléphone survivra à sa première année d’essai.
«On voit qu’Axel est nécessaire sur le terrain et j’en suis très content, dit-il. Ça touche directement le bien-être des gens.»

Trois bénévoles au profit de trois communautés
Le bénévolat peut prendre toutes sortes de formes. Retraité du domaine financier, Gilbert Viens dirige ainsi la Clinique médicale du Collège de Saint-Césaire.
M. Viens n’est ni médecin ni infirmier. En revanche, ses compétences en finances lui servent grandement dans son rôle de directeur de la clinique médicale, un établissement membre d’un groupe de médecine familiale (GMF). Son implication bénévole au sein de l’organisme a débuté il y a cinq ans, alors qu’il était conseiller municipal à Saint-Césaire, poste qu’il n’occupe plus depuis les dernières élections.

Gilbert Viens s'implique bénévolement depuis cinq ans à la Clinique médicale du Collège de Saint-Césaire. Photo : Alain Dion
Gilbert Viens s'implique bénévolement depuis cinq ans à la Clinique médicale du Collège de Saint-Césaire. Photo : Alain Dion
«Quand j’ai pris la clinique, je partais à zéro. Il a fallu regarder les salaires, les descriptions de tâches, qu’est-ce que la clinique offrait à un employé», énumère-t-il.
Bon an, mal en, 5000 consultations médicales sont réalisées à la clinique de la rue Notre-Dame. Des spécialistes, comme un néphrologue et un chirurgien, offrent aussi des services à la même adresse.

La Clinique médicale du Collège est notamment financée par les municipalités de Saint-Césaire, Rougemont et Sainte-Angèle-de-Monnoir. Photo Alain Dion
La Clinique médicale du Collège est notamment financée par les municipalités de Saint-Césaire, Rougemont et Sainte-Angèle-de-Monnoir. Photo Alain Dion
Son plus grand défi? Assurer la pérennité de la clinique qui dessert les populations de Saint-Césaire, Sainte-Angèle-de-Monnoir et Rougemont. Celles-ci injectent annuellement un peu plus de 100 000 $ pour assurer le fonctionnement de l’établissement. Cela permet d’offrir à leur population l’accès à une clinique médicale ouverte cinq jours par semaine et même, dans le cas de plusieurs patients, à un médecin de famille.
«Pourquoi les villes contribuent-elles à une clinique? C’est le mot proximité. On peut aller trouver un médecin à St-Jean-sur-Richelieu ou Granby, mais pensons aux personnes âgées. Ce n’est pas facile pour elles, fait valoir le septuagénaire. Quand on est jeune, on saute dans l’auto et on peut aller à Granby, par exemple. Mais pour les personnes âgées, ce n’est plus le cas.»
Son travail consiste à s’assurer que les revenus sont au rendez-vous. «Financièrement, c’est une entreprise. Oui, il faut regarder pour minimum cinq ans pour [voir à] la pérennité de l’entreprise. Il faut regarder les revenus, les dépenses, qu’est-ce qu’on doit faire, qu’est-ce qui coûte cher», explique-t-il.
Ce travail, il ne le fait pas seul, précise M. Viens. Il peut compter sur l’aide de Luc Forand et Denis Chagnon, qui eux aussi, travaillent bénévolement. «À trois, on réussit à faire tenir ça debout», illustre le Césairois qui a fait carrière chez Sidbec-Dosco, en plus de travailler chez Bell Canada, Via Rail et le Canadian National pour l’implantation de systèmes financiers en entreprise.
Des avantages pour les médecins
Une autre source non négligeable de financement est le bail que paient les médecins qui pratiquent à la clinique, bail qui sera prochainement négocié. Quatre omnipraticiens sont en poste, en plus d’un urgentologue qui assure des heures de consultations pour la clinique du sans rendez-vous. Au final, leur contribution tourne également autour de 100 000 $.
«Les Villes ont un avantage. Les médecins ont beaucoup davantage aussi. On est un GMF et on est supporté par le CLSC de Richelieu. Les médecins font leur propre horaire, et s’entendent pour offrir un service. Ils ont l’avantage d’organiser leur travail. L’autre est pécunier. Ce n’est pas cher comment on loue», expose Gilbert Viens.
En plus de négocier les baux avec les médecins et le financement des trois villes, il voit également au bon fonctionnement de la clinique et s’assure d’un équilibre financier. Le bénévole rencontre également mensuellement les médecins pour faire le point et discuter de problématiques rencontrées, entre autres.
En compagnie de ses acolytes, Gilbert Viens a aussi rencontré la députée d’Iberville, Audrey Bogemans, pour obtenir un financement du gouvernement provincial. Le groupe de médecine familiale accueille des patients qui obtiennent une consultation grâce au guichet d’accès. «On l’a rencontrée pour discuter et lui montrer que le gouvernement devrait nous aider à financer les consultations pour les patients qui sont rencontrés en urgence. Ça serait équitable», explique-t-il.
Le bénévole, qui œuvre une quinzaine d’heures par semaine pour la clinique, estime que ce mandat lui apporte une grande satisfaction. «Dans ma vie, j’ai été heureux dans tout ce que j’ai fait», conclut M. Viens.

Saint-Césaire vue des airs
Ce n’est pas tous les jours qu’on a le loisir de prendre un peu de hauteur, alors profitons-en. La municipalité de Saint-Césaire, quelques dizaines de pieds plus haut que la normale. Photos Jessy Brown








Saint-Césaire est propriétaire d’un important complexe sportif (à l’avant-plan sur la photo), situé à un jet de pierre de l’hôtel de ville et de la Résidence du Collège. L’endroit compte notamment une piscine, ainsi que des plateaux sportifs.
Saint-Césaire est propriétaire d’un important complexe sportif (à l’avant-plan sur la photo), situé à un jet de pierre de l’hôtel de ville et de la Résidence du Collège. L’endroit compte notamment une piscine, ainsi que des plateaux sportifs.

Inauguré en 1948, le pont Laurent-Barré, qui enjambe la rivière Yamaska, est l’une des principales voies d’accès à la ville de Saint-Césaire.
Inauguré en 1948, le pont Laurent-Barré, qui enjambe la rivière Yamaska, est l’une des principales voies d’accès à la ville de Saint-Césaire.

Témoins d’une autre époque, les immeubles qui accueillaient autrefois l’établissement d’enseignement privé, le Collège de Saint-Césaire, ainsi que les religieuses de la Présentation de Marie, sont toujours au cœur du centre-ville. Le premier a été transformé en résidence pour personnes âgées et le second est devenu le Centre St-Joseph, de la Fraternité Saint-Pie X, qui en est propriétaire depuis 2010.
Témoins d’une autre époque, les immeubles qui accueillaient autrefois l’établissement d’enseignement privé, le Collège de Saint-Césaire, ainsi que les religieuses de la Présentation de Marie, sont toujours au cœur du centre-ville. Le premier a été transformé en résidence pour personnes âgées et le second est devenu le Centre St-Joseph, de la Fraternité Saint-Pie X, qui en est propriétaire depuis 2010.

Les collines montérégiennes sont partout où le regard se pose, à Saint-Césaire. Ici, le mont Rougemont.
Les collines montérégiennes sont partout où le regard se pose, à Saint-Césaire. Ici, le mont Rougemont.

L’hôtel de ville a pignon sur la rue Saint-Paul depuis de nombreuses décennies.
L’hôtel de ville a pignon sur la rue Saint-Paul depuis de nombreuses décennies.

La Halte routière, à l’avant-plan, sur la photo, est un vaste espace vert, situé à l’entrée de la ville, où il fait bon se rassembler et s’amuser lors de la saison chaude. En hiver, un parc à neige, de même qu’une butte de glissade y sont aménagés.
La Halte routière, à l’avant-plan, sur la photo, est un vaste espace vert, situé à l’entrée de la ville, où il fait bon se rassembler et s’amuser lors de la saison chaude. En hiver, un parc à neige, de même qu’une butte de glissade y sont aménagés.
Des travaux d’infrastructures innovants à Saint-Césaire
En raison de la vétusté du réseau d’aqueduc, des travaux majeurs d’infrastructures souterraines sont planifiés pour une durée de six mois sur la rue de Versailles, à Saint-Césaire.
Pour financer cet important projet, la municipalité a prévu une enveloppe de 5 millions de dollars. «Nous sommes actuellement en appel d’offres. L’octroi du contrat se fera fin avril. L’échéancier du chantier sera du mois de juin jusqu’à la fin novembre», précise Isabelle François, directrice générale et greffière à la Ville de Saint-Césaire, en entrevue à La Voix de l’Est.
Ces travaux destinés à remplacer les conduites d’eau potable et les eaux sanitaires auront lieu sur la section de la rue de Versailles comprise entre l’avenue de l’Union et l’avenue Denicourt.

La Ville de Saint-Césaire prévoit des travaux majeurs d'infrastructures souterraines sur la rue de Versailles. Photo : Alain Dion
La Ville de Saint-Césaire prévoit des travaux majeurs d'infrastructures souterraines sur la rue de Versailles. Photo : Alain Dion
Selon la direction générale, une quarantaine de résidents seront touchés par ces travaux qui se dérouleront devant leurs portes.
Installation de noues végétalisées
Dans ce projet d’infrastructures, la Ville de Saint-Césaire fera preuve d’innovation en faisant aménager des noues paysagères.
«Nous avons eu une réflexion plus poussée concernant l’aménagement de la rue pour capter l’eau qui, jusqu’à maintenant, est rejetée dans la rivière Yamaska. L’aménagement de noues paysagères fait partie de la panoplie de mesures pour diminuer les surverses, en plus d’améliorer la biodiversité, de réduire les ilots de chaleur et d’améliorer la qualité du milieu de vie», souligne la directrice générale.

À l'instar d'autres municipalités, des noues végétalisées seront aménagées sur une section de la rue de Versailles à Saint-Césaire. Photo fournie
À l'instar d'autres municipalités, des noues végétalisées seront aménagées sur une section de la rue de Versailles à Saint-Césaire. Photo fournie
Selon le site Web de la firme de génie-conseil Avizo Experts-Conseils qui dispose de bureaux à Granby, «[l]es noues végétalisées sont des fossés aménagés, peu profonds et larges. Elles sont généralement placées en bordure de routes formant ainsi des bassins de rétention et d’infiltration linéaires. Ce sont des ouvrages qui favorisent la gestion des eaux de surface (les eaux de ruissellement et les eaux pluviales) sur la parcelle».
L’aménagement de noues paysagères se fera uniquement sur une section de la rue de Versailles. Ces bandes composées de plusieurs végétaux seront installées entre le trottoir et la rue.
Une première à Saint-Césaire.

Nathan Rainville, étoile montante de la lutte olympique
Nathan Rainville, membre des Patriotes de Saint-Césaire, a le vent dans les voiles. Et le vent va l’amener jusqu’au Chili, en juillet, à l’occasion des Jeux panaméricains.
Rainville, de Marieville, a encore impressionné récemment alors qu’il a remporté l’or dans la catégorie 70 kilos et qu’il a été couronné meilleur lutteur lors des championnats canadiens junior et senior de lutte olympique, qui avaient lieu à Waterloo, en Ontario.
«J’avais disputé quatre combats et j’ai gagné les quatre de façon plutôt facile, indique Rainville, clairement une étoile montante dans son sport. Je me suis appliqué et j’ai été récompensé!»
L’entraîneur Dominique Choquette avait le sourire facile en revenant de Waterloo puisque Rose Forgues (65 kg) et Rose Lacoste (69 kg) se sont aussi couvertes d’or, s’assurant également, du coup, une place aux Jeux panaméricains.

Nathan sur la première marche du podium des championnats canadiens junior 2023. Photo : Walter Howoi
Nathan sur la première marche du podium des championnats canadiens junior 2023. Photo : Walter Howoi
«On a une belle équipe, on est bien coaché», explique Rainville.
Mais voilà, l’athlète est conscient d’une chose : il a beau avoir du talent, il n’obtiendrait pas les mêmes résultats spectaculaires sans y mettre toute la gomme.
«Je travaille, je travaille fort pour réussir. Mes entraîneurs me poussent, ils savent ce dont je suis capable, mais je mets toujours mon cœur sur la table.» Le lutteur Nathan Rainville
C’est un sport dur, que j’aime, mais qui me permet de vivre des choses extraordinaires. L’an passé, je suis allé en Argentine; là, je m’en vais au Chili. C’est payant de travailler fort.»
Des rêves
Nathan Rainville est un jeune homme modeste, mais il a des rêves.
«J’aimerais faire les championnats du monde et, ultimement, me rendre jusqu’aux Jeux olympiques. Je pense que c’est réaliste de viser les Jeux d’été de 2028, à Los Angeles.»
Les entraîneurs des Patriotes vont bien sûr tout faire pour aider Nathan à réaliser ses rêves. Il y a Dominique Choquette, évidemment, mais aussi Carl Rainville, son adjoint et le père de Nathan.
Plusieurs se souviennent de la superbe carrière de Carl Rainville, qui a fait rayonner la région. Cinq fois médaillé d’or aux championnats canadiens, il a remporté l’or aux Jeux du Canada et l’argent aux Jeux panaméricains.
«Mon père, c’est évidemment un modèle pour moi, reprend Nathan. Il a travaillé fort et il a réussi de beaux exploits. Il m’apprend beaucoup, c’est certain. Mais surtout, il m’a transmis sa passion pour son sport.»
Une passion qui est devenue rien de moins qu’un mode de vie, avoue l’athlète de 17 ans.
«Je me sens bien lorsque je lutte. C’est un sport qui m’amène toujours plus loin, qui me permet de me dépasser. Je suis heureux lorsque je me rends m’entraîner et lorsque je sais que j’ai un combat devant moi. J’espère pratiquer mon sport longtemps.»
Les succès de Rainville font en sorte qu’il est devenu un modèle pour ses coéquipiers des Patriotes.
«Je sais qu’on me regarde et je ne veux pas décevoir personne. Si je peux avoir une influence positive, tant mieux.»
Ses performances donnent également de la visibilité à son sport dans la région, ce qu’il apprécie.
«On pratique vraiment un beau sport, qui est sécuritaire malgré tout. Mon père a lutté, je lutte et j’aimerais qu’on parle davantage de notre sport dans les médias et partout. C’est un sport, malgré son histoire, qui gagne encore à être connu.»